Publié dans Politique

« Tagnamaro famonoana afo » - Mobilisation massive à la réserve spéciale d’Ambohitantely

Publié le vendredi, 14 octobre 2022

L’unité face à l’adversité. Afin de renforcer l’équipe qui lutte contre l’incendie dans la réserve spéciale d’Ambohitantely-Ankazobe, 600 personnes ont répondu à l’appel d’entraide dans le cadre du « Tagnamaro famonoana afo », hier. « Il faut se lever contre les ennemis de la nation. On doit se serrer les coudes et prôner l’unité face à l’adversité. Cette action que nous menons aujourd’hui sera également un exemple à suivre pour les autres régions touchées par les incendies de forêt. Notre action doit mettre en exergue le concept de Tagnamaro », a évoqué la ministre de l’Environnement et du Développement durable(MEDD), Marie-Orléa Vina avant le départ à Anosy.

 

C’est un véritable élan de solidarité avec la participation de plusieurs services et départements ministériels. Des éléments des Forces d’intervention de la Police et les sapeurs-pompiers étaient déjà sur les lieux dès l’annonce de l’incendie dans la réserve d’Ambohitantely afin de prêter main-forte aux équipes locales mobilisées. Les Forces de l’ordre participent aussi à la lutte contre le feu, non seulement à  Ankazobe mais également dans les autres régions. Hier, 250 gendarmes ont rejoint les volontaires dans la lutte contre l’incendie d’Ambohitantely. C’est le MEDD, le ministère de la Communication et de la Culture, avec l’appui du Centre de coordination et d'opérationnalisation feux (CCO-Feux), qui ont coordonné ce « Tagnamaro famonoana afo ».

Halte aux incendiaires

Le Premier ministre Ntsay Christian a évoqué la criminalité de ces incendies. « Je condamne fermement les auteurs et les commanditaires de ces incendies. Mettre le feu à la nation est inacceptable. On sait qu’il y a des velléités de nuire derrière ces incendies en plus des mauvaise habitudes des malgaches ». Et de continuer que, « les auteurs de ces feux ne sont pas loin des sites. Ils peuvent même être partie de la communauté environnante ».

Du côté de la Gendarmerie, une enquête au fond est en cours concernant les suspects dans le départ de ces incendies. Il est à  rappeler que même involontaire, mettre le feu est puni par la loi. Dans la lutte contre le feu actuellement, la Gendarmerie est l’un des acteurs majeurs des soldats sur le terrain pour maîtriser les incendies. Des réquisitions sont donc inévitables. Ceux qui essayent d’y échapper ou ceux qui refusent seront sanctionnés comme il se doit

Selon le MEDD, beaucoup sont ceux et celles qui se sont inscrits pour participer à cette opération de grande envergure. Cependant, il fallait aussi limiter le nombre vu que la gestion sur place requiert un minimum de sécurité pour les bénévoles. « Ceux qui ont appelé et qui n’ont pas pu être inscrits se rassurent, beaucoup d’actions en faveur de l’environnement doivent encore être menées et nécessitent notre collaboration », souligne un responsable dudit ministère.

Il est à rappeler que pour participer à la lutte contre le feu d’hier, plusieurs critères ont été requis,  à savoir être en bonne santé, ne présentant pas de problème respiratoire. En outre, les enfants sont interdits sur les lieux.

C’était le MEDD qui a pris en charge le transport et la restauration des volontaires qui ont participé à cette action du vendredi. Les matériels pour lutter contre l’incendie sont disponibles sur place. Le Centre de coordination et d'opérationnalisation feux est chargé de la coordination de la lutte contre le feu dans les localités où des incendies ont été constatés.  C’est à lui aussi d’alerter, de prévenir, de mettre en place la stratégie si un incendie est déclaré et de diffuser les informations et les évolutions de la situation sur un feu. Le CCO feux est conduit par le ministère de l’Environnement et œuvre en concert avec plusieurs départements ministériels.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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